VEF Blog

Titre du blog : Le blog d'un français non pratiquant
Auteur : abstentiovotepiednoir
Date de création : 21-03-2011
 
posté le 02-04-2011 à 09:37:26

Putain! qu'il était beau ce drapeau...

 

 

"Je dois le dire, quitte à déplaire à quelques-uns, que depuis 1962 j'ai de plus en plus de mal à supporter la France."

 

"Ce n’est pas tant que je ne sois plus attaché à la culture française, à la langue qui sera pour toute ma vie ma langue maternelle", à certaines valeurs innoculées jadis et dont j'ai du mal à me défaire, à cette France de mon enfance qui n'était qu'une illusion menée de mains de maitres par des manipulateurs et des pourisseurs.

 

  Je ne supporte plus cette France qui depuis 62 s'attelle à cette autodestruction programmée dont nous commençons à peine à apercevoir les premières émergences.

 

   

Il y a   bien longtemps déjà, je  sus que si j'avais été Algérien  d'origine berbère, arabe ou musulmane,  mon engagement aurait été celui d'un nationaliste pur et dur.

 

Cinquante ans  après, me retrouvant toujours dans le camp des perdants et des cocus de l'Histoire, je ne peux que confirmer.

Notre fierté aidant, aurions nous pu supporter le carcan d'une domination quelconque ? 

 

Sans renier nos engagements français en Algérie, ni l'oeuvre de la France dans ce magnifique pays qui ne fut pas toujours

un exemple de démocratie et un modèle de société idéal   , je persiste à croire que d'autres dénouements plus humains auraient pu permettre à tous les natifs de cette terre généreuse, de poursuivre fraternellement un tout autre chemin.

Longtemps de part et d'autre des deux communautés, de nombreux hommes de bonne volonté, en avaient traçé la voie. Ils furent honnis de tous.

 

 

 Nous pouvons admettre et respecter aujourd'hui, mieux vaut tard que jamais, les engagements  de ceux qui  avaient choisi  le parti  de la rébellion contre la France.  Dommage qu'ils aient choisi d'exercer une violence extrême et raciste sur une minorité d'européens qu'ils auraient du avoir la sagesse de rallier. Mais avaient-ils le choix ?

 

Un mort en complet veston vaut dix morts en tenue kaki. C'était la stratégie du pire, de la terreur et du sang.

Loin de s'attaquer aux pourrisseurs de l'Algérie coloniale, le terrorisme allait frapper aveuglément les pieds noirs dont l'histoire méconnue continue d'être déformée.

L'ensemble de cette communauté représentait l'infrastructure économique du pays et n'étaient pas des colons au sens strict comme on les caricature depuis un demi siècle.

 

Certains officiers perdus, ceux qu'on disait « malades de l'Indochine », dont je me sens   toujours un redevable héritier, avaient  manifesté, dès leur retour de captivité, ce même sentiment. Ils restaient la seule et unique chance de l'Algérie Française car ils avaient compris qu'il était préférable de creuser des puits plutôt que de ratisser et « napalmer » le djebel .

Ce n'était pas hélas la vision de leur chef.

 

 

Le résultat de  cet immense gâchis qui débuta sous les lampions tricolores d'une France imaginaire, celle de notre enfance  et qui prit fin avec le massacre de la rue d'Isly et l'abandon des harkis,  m'amena rapidement et  naturellement au rejet définitif de toute appartenance citoyenne.

 

Il me devint de plus en plus difficile de supporter  cette nationalité française reconnue qu'épisodiquement en périodes électorales. 

Il fallait, dès 1962, massivement tourner le dos à la France en refusant nos suffrages aux régimes successifs complices d'une désinformation programmée par une gauche malsaine et opportuniste.

    

  Assister encore à de nombreuses manifestations  patriotiques où de nombreux amnésiques  de chez nous, comble du ridicule ! osent pavoiser  et arborer l

des étendards tricolores me hérissent.

 

 Ce drapeau que nous avons tant aimé aurait du être enterré remplacé depuis longtemps par des draps noirs.   

 

Evoluer dans cette France qui pue, qui ment, qui n'en finit pas de s'auto flageller, de se compromettre et de se renier,   fut longtemps   une épreuve dont me voilà aujourd'hui partiellement libéré.

 

 

à suivre