Nous pensions avoir atteint les sommets de l'imposture historique avec le film « Hors la loi », nous nous trompions.
Caroline Huppert réalise un film sur « l'héroïne de la résistance algérienne » que fut Djamila Boupacha. Cette poseuse de bombe du FLN âgée de 21 ans, arrêtée le 10 février 1960 après avoir, en compagnie de Djamila Bouhired, posé une bombe au « Milk Bar » rue d'Isly en plein centre d'Alger.
Djamila Bouhired, l'ancienne fellagha, poseuse de bombes pour tuer les Français pendant la guerre d'Algérie, se soigne à Paris dans un palace.
L'ancienne fellagha Djamila Bouhired se trouve actuellement dans la capitale française pour y suivre des soins. Elle loge à hôtel George-V, un établissement digne de sa stature et bénéficie d'une voiture pour les besoins de ses déplacements. Selon notre source, Djamila Bouhired a bénéficié d'une prise en charge pour se faire soigner à Paris.
Née dans une famille de classe moyenne, elle est scolarisée à l'école française. Elle rejoint le FLN durant ses années étudiantes. Elle travaillera plus tard comme officier de liaison, membre du « réseau bombes » et assistante personnelle de Yacef Saadi chef de la Zone Autonome d'Alger pendant la bataille d'Alger, elle avait déposé, le 30 septembre 1956, une bombe qui n'explosa pas dans le hall du Maurétania. Elle recruta Djamila Bouazza, qui elle, déposa le 26 janvier suivant une bombe très meurtrière au Coq Hardi
En avril 1957, elle est blessée dans une fusillade et capturée par les parachutistes. Elle est soupçonnée d'être une poseuse de bombe, inculpée pour ses actes elle est condamnée à mort. Son exécution est stoppée par une campagne médiatique menée par Jacques Vergès et Georges Arnaud. Elle est finalement graciée et libérée en 1962.
Après sa libération, elle travaille avec Jacques Vergès - qu'elle épousera en 1965 - sur Révolution africaine, un magazine centré sur les révolutions nationalistes africaines. Elle a eu deux enfants, Meriem et Liess Vergès, de ce mariage.
Aujourd'hui, malade, c'est vers la France dont elle a assassiné des enfants qu'elle se tourne. Presque naturellement. Aucune honte. Aucune vergogne.
Et cette ancienne felouze a malgré tout des goûts de luxe puisqu'elle ne loge pas n'importe où.
Et pendant que son peuple crève de faim, elle a choisi un palace parisien et non des moindres :
le George-V !
Pour ceux qui ont la mémoire courte...
Témoignage recueilli par Hervé CUESTA dans le dernier numéro d'Aux Echos d'Alger<!--color--> je veux raconter… Quelques mois plus tard j’ai reçu une nouvelle affectation qui m’a conduit dans la casbah d’Alger et avec mon unité nous étions charges de maintenir l’ordre et la sécurité dans cette ville où le terrorisme faisait de nombreuses victimes innocentes. De gardes en patrouille et de patrouille en intervention, le temps s’écoulait rythmé par le bruit des explosions et le hurlement des sirènes jusqu’à cette terrible journée du 30 septembre. Ce jour là avec ma patrouille je devais assurer le maintien de l’ordre dans le secteur de la rue d’Isly.(ALGER) Vers 18h 30 nous avons entendu une terrible explosion qui a ébranlé le sol. Nous nous sommes rendus immédiatement sur les lieux : une bombe de forte puissance avait explosée place Bugeaud au Milk-Bar. Comme son nom l’indique on y servait que des boissons non alcoolisées, c’était donc un lieu privilégié par les mamans et leurs jeunes enfants. En moins de quatre minutes nous sommes arrivés sur les lieux. Une fumée épaisse sortait par la porte éventrée et nous avons été les premiers à y pénétrer. Quel massacre ! Cet enfant ne souffrait plus. Elle était morte mais je n’arrivais pas à détacher mon regard de ce petit corps meurtri à tout jamais. Avait-elle souffert longtemps ? A quoi avait-elle pensé quelques instants avant que la mort ne la prenne ? A t-elle compris ce qui lui arrivait ?<!--color--> Pourquoi toutes ses questions me harcelaient ? Encore aujourd’hui je ne saurais le dire… Mais il fallait que je rentre à nouveau dans le Milk-Bar, d’autres blessés attendaient du secours. Durant plus d’une heure, mes hommes et moi avons vécu un cauchemar au contact de tout ce sang, de tous ces corps mutilés. Ces voyous avaient pris la vie à sept enfants et mutilé presque cinquante autres ce jour-là. Parmi toutes les horreurs que j’avais côtoyées durant ces dernières semaines, le carnage du Mil-Bar m’aura profondément traumatisé, car on s’en était pris à des enfants et à leur mère. C’est pour cette raison que je ne pourrai jamais leur pardonner.
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