Une chanson, « Le patriote ». Le message est clair :
Il méprise la France, méprise les Français. En voici quelques extraits éloquents :
Si j'étais moins intelligent
Si j'avais pas ma carte de lâche
Je leurs foutrais mon pied dans les dents
Je leurs faciliterais pas la tâche
En première page des magazines
Ils sont partout dégueulant
Leurs réformes et leur grippe porcine
Le bon peuple et son président.
Il faut chanter la Marseillaise
Et avé' la main sur le cœur
Moi je la siffle avec les Beurs
Prie pour qu'au foot on soit de la baise
L'ordre moral est bien partout
La démago de gauche à droite
J'aime mieux attendre qu'ils soient bien saouls
Avant de me battre.
"Si vous n'êtes pas content de la France, la porte est ouverte. Grande ouverte. Nous n'avons que faire de rebellocrates qui croient monter des barricades quand ils se contentent de gravir prudemment une échelle sous l'œil complice d'une caméra. "
" Ce n'est pas parce que vous avez beaucoup d'argent, une petite gueule d'amour de Rimbaud en mal de talent, et l'admiration des bobos des rives gauche - et droite, que vous pouvez vous permettre de donner des leçons aux Français. Ces Français que vous jugez « désolants », bramez-vous. Certes, quand ils tolèrent qu'un adolescent attardé de 35 ans leur donne des leçons de vie. "
" Votre chanson et son clip offensent les millions de personnes qui sont mortes pour la France ; vous marchez sur un sol trempé de larmes et de sang, un sol qui a pu garder son nom et son âme grâce à des hommes et des femmes qui se sont sacrifiés pour que vous ayez un jour la possibilité de vivre libre dans ce pays sur lequel vous crachez aujourd'hui "
" Car la réalité, monsieur, c'est que les Français n'en peuvent plus."
" Je vous invite donc à aller vous promener du côté des Mureaux ou de la Courneuve : ce seront des travaux pratiques très instructifs, je n'en doute pas.
Vous verrez alors ce que pensent réellement ces Beurs dont vous parlez, et avec lesquels vous rêvez de siffler la Marseillaise. Vous allez connaître le sens des mots « bolosser » et « face de Craie ».
" Vous vous indignez très confortablement, derrière des micros ou sur des plateaux TV, vous vous battez contre des moulins à vent, et avez l'impression qu'en défendant l'antiracisme ou le maintien des Roms en France, vous êtes dans l'irrévérence, alors que ce gouvernement que vous critiquez donne depuis des années des millions d'euros à des associations qui pourfendent les mêmes méchants que ceux que vous désignez d'un doigt lisse bordé de cachemire. "
" Votre chanson sue le mépris. Mépris pour le peuple, mépris pour ses inquiétudes, mépris pour ses souffrances. Mépris pour les symboles d'un pays qui ne doit pas être si atroce que cela, puisque tant de gens veulent y rentrer et y rester. "
" Vous êtes de ceux qui, depuis plus de trente ans, forcent les Français à se battre la coulpe en permanence, à rougir de leurs valeurs et de leur histoire, à cracher sur tout ce qui est digne et respectable dans un des rares pays où on ne vous colle pas au gnouf pour des propos comme les vôtres. "
" J'ai 25 ans, Monsieur, je suis française, et fière, quoi qu'il arrive, de mon pays. Aucune nation, jamais, n'est parfaite. Mais j'ai la chance de faire partie d'une grande et belle histoire, j'ai derrière moi des siècles d'héroïsme et de grandeur.
J'essaie d'en être digne, tant bien que mal. Alors quand je vois un si petit freluquet s'estampiller bouffon d'une cour et d'un système qui lui rapportent tant d'argent et de médiatisation, je ne peux que me dresser, du haut de ma jeunesse, et vous rappeler à l'ordre.
Au nom de cet hymne que vous raillez, de cette Jeanne d'Arc dont vous vous servez, veuillez, Monsieur Haroche, avoir un peu d'humilité, d'intelligence, et de décence.
Vous n'êtes pas Guy Môquet ni Emile Zola. Mais un petit Parisien conformiste dont le plus grand acte de bravoure de sa vie aura sans nul doute été de monter une échelle, place des Pyramides, sans un harnais de sécurité.