L'avocat Gilbert Collard participe,
le 16 juin 2011 à Paris, à un colloque sur la sécurité
PARIS
Soucieux de gagner en crédibilité, le Front national a organisé jeudi un colloque
sur les banlieues qualifiées de "zones de non-droit;
Augmenter de 25% le budget de la justice en cinq ans, porter le nombre de places
de prison à 90.000 et de faire entrer les victimes dans les commissions de
libération conditionnelle.
Retour de la double peine et "l'injonction civile", soit "l'interdiction de pénétrer dans certains territoires" afin d'isoler les "voyous" et "caïds" de leurs quartiers d'origine.
Sans surprise, Marine Le Pen a loué les vertus de la "tolérance zéro" pour défendre les "braves gens qui se lèvent tôt".
Elle s'est aussi prononcée pour le retour d'un service militaire et de la méthode syllabique obligatoire à l'école.
Alors que sa présidente est en mesure, dans les sondages, de sérieusement menacer
l'UMP et le PS en 2012, le FN voulait aussi montrer jeudi qu'il est un parti de
moins en moins isolé, en donnant la parole à quelques "témoins" de la société civile : enseignants, représentant d'un syndicat de policiers municipaux, anciens policier ou gendarme...
les intervenants ont plaidé pour une politique plus ferme de sécurité.
Le colloque a enfin été l'occasion pour la présidente du FN d'afficher au grand jour
sa proximité avec le célèbre avocat marseillais Gilbert Collard, venu en vedette.
Assurant être là pour apporter une "contribution criminologique", "sans être prisonnier d'aucune idéologie", il a ouvert les travaux en lançant une charge virulente contre le bilan sécuritaire de Nicolas Sarkozy, "un échec total".
"Il est passé de Kärcher Premier à Kärcher Zéro ! Mais entre le Premier et le Zéro, il y a des morts, des spoliés, des enfants qui souffrent et des mères qui pleurent", a lancé le pénaliste.
La peine de mort, n'a pas été évoquée.
Le FN prône le rétablissement grâce à un référendum populaire.
Source :Le Figaro