Le PS continue de « s'envoyer en l'air ».
Coupable d'avoir commis des agressions sexuelles sur une ex-employée municipale.
Après Tron et DSK et les pédophiles le sénateur-maire Jacques Mahéas, condamné pour agression sexuelle. L'édile socialiste de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) a annoncé sa décision de démissionner.
Baisers forcés, attouchements.... Jacques Mahéas est condamné en juin 2008 en première instance à 4 mois d'emprisonnement avec sursis et 35.000 euros de dommages et intérêts, pour des agressions sexuelle. En 2009, sa peine est transformée en une amende de 10.000 euros. Après un ultime pourvoi en cassation, rejeté, sa condamnation devient définitive en mars 2010.
Un soutien embarrassant pour Hollande
Benoît Hamon, et Gaëlle Lenfant, secrétaire nationale au droit des femmes, demandent l'exclusion de Jacques Mahéas. Le maire de Neuilly-sur-Marne continue de nier les faits, criant à «un complot politique» contre lui en raison notamment de son «soutien» à François Hollande, candidat à la primaire socialiste, dont il se dit «ami».
D'après le quotidien, deux associations féministes avaient alerté dès mars 2010 la première secrétaire Martine Aubry afin de lui demander si «une condamnation pour agression sexuelle est compatible avec une appartenance au PS.»
Pas de réponse.
« Qu'il dégage! » lâche José, un administré de J.Mahéas, très sévère avec Jacques Mahéas, condamné jusqu'en cassation. «C'est une honte de se comporter de la sorte quand on est élu. C'est de l'abus de pouvoir caractérisé, poursuit-il. Certes, c'est moins grave que DSK. Sauf que lui n'est toujours pas condamné!»
Moins vitupérant que José, Christian, qui revendique sa religion catholique, pense également que le sénateur-maire doit démissionner. « Si j'avais été accusé d'un acte de ce genre, je serais en prison à l'heure actuelle. Pourquoi un élu, tout maire et sénateur qu'il est, n'est pas soumis au même régime ? » demande-t-il.
Du côté des femmes, c'est vers la victime que les pensées allaient hier.
« Quelle tristesse et quel cauchemar pour cette pauvre employée!
Quelqu'un à la mairie lui a-t-il présenté des excuses?
Au lieu de cela, son agresseur archicondamné nie! C'est intolérable », lâche Michèle, une mère de famille.
« C'est simple, avec des exemples pareils, comment voulez-vous que l'on ait envie de voter après? » .
« Moi, j'ai besoin d'hommes politiques porteurs de valeurs et avec un minimum d'éthique dans leur comportement pour essayer d'oublier toutes ces histoires peu glorieuses », conclut-elle. »