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Cyrille Hugodot
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Or donc, deux journalistes français, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, ont été libérés, après 18 mois de captivité aux mains des talibans en Afghanistan.
A Leur retour sur l'Hexagone, la caste médiatique parisienne les a accueillis, encensés et idolâtrés, comme s'ils étaient à la fois des héros et des demi-dieux.
Bien. Et la fillette de 4 ans ?
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Jean de La Bâtie, ancien membre du 1er Régiment de chasseurs parachutistes, régiment au sein duquel son propre fils est mort au Liban en 1983 et auquel appartenait le caporal Hugodot mort en Afghanistan le 25 juin dernier, Jean de La Bâtie donc, a écrit, dans une lettre que les 11'000 fonctionnaires journaleux du Groupe étatique France Télévisons feraient bien de lire :
« Durant 18 mois, vos deux collègues journalistes sont restés otages en Afghanistan. Vous leur avez apporté aide et soutien.
A leur retour, ils vous ont manifesté leur reconnaissance, comme ils ont remercié les autorités de notre pays et salué l'engagement des services pour obtenir leur libération ;
Et vous avez organisé de grandes fêtes pour les célébrer.
Vous en avez fait des héros ».
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« Des héros...qui ignoraient que la guerre est dangereuse.
Des héros...qui ont prétendu que personne ne les avait prévenus du danger.
Mais ça, ils ne pouvaient pas le savoir...car ils ne voulaient pas le savoir.
Et vous ? Saviez vous que des héros sont morts ?
Morts pour la France.
Non, vous ne le saviez pas, car vous ne vouliez pas le savoir.
Le mercredi 29 juin, dans l'indifférence des journalistes, le corps du parachutiste Cyrille Hugodot est revenu en France.
Vous ne le saviez pas ? Non, car vous ne vouliez pas le savoir.
C'est le 25 que Cyrille est mort à Kaboul, des suites de ses blessures reçues lors de l'engagement du 1er Régiment de Chasseurs parachutistes pour sécuriser le rapatriement de vos deux journalistes ».
Vous ne le saviez pas ? Non, car vous ne vouliez pas le savoir.
Peu avant un autre parachutiste Florian Morillon était mort dans les mêmes conditions.
Vous ne le saviez pas ? Non, car vous ne vouliez pas le savoir.
Vous préfériez faire la fête et ça vous nous l'avez fait savoir. Cyrille Hugodot était papa d'une petite fille âgée de 4 ans...
vous ne le saviez pas ? Non puisque vous ne voulez pas le savoir.
Au cours des cérémonies officielles aux Invalides puis à Pamiers, comme lors de l'office religieux à Abondant (Eure-et-Loir), une petite fille de 4 ans se demandait ce qui était arrivé à son papa... »
« Peut-être, auriez-vous pu le savoir... mais vous ne vouliez pas le savoir...
Une petite fille de 4 ans, à qui son papa manquera plus de 18 mois (ndmg - la période de captivité de Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier).
Mais ça, vous ne semblez pas vouloir le savoir.
Non, vous ne pouvez pas le savoir.
Car vous faites encore la fête avec vos héros.
Mais la petite fille de 4 ans ? Y aura-t-il quelqu'un parmi les journalistes pour penser à elle ? (ndmg - oui) Mesdames et Messieurs les journalistes, réveillez-vous et puisque vous avez décidé d'oublier les héros morts pour la France, essayez de ne pas oublier une petite fille de 4 ans, elle est là et vous regarde de ses grands yeux », conclut dans sa lettre Jean de La Bâtie.
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Pour ce qui me concerne, j'avais prévu d'écrire, à l'occasion, un article sur Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier.
Avec la lettre de Jean de La Bâtie, il n'est plus nécessaire que j'écrive quoi que se soit sur Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier.
Car dans sa lettre, Jean de La Bâtie a écrit tout ce qu'il y avait à écrire sur ces deux individus.
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Je présente mes condoléances, mon amitié dans la communion des saintes et des saints ainsi que l'assurance de mes prières à toute la famille de Cyrille Hugodot, qui mort pour défendre la liberté et la vie face à l'obscurantisme et la culture de mort.
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Et à sa fille âgée de quatre ans j'écris ceci :
« Ma petite, j'ignore jusqu'à ton prénom, et, je sais que pour l'instant, tu n'as que quatre ans. Je voudrais, en tant que chrétien et en tant que journaliste, te dire que ton papa nous regarde depuis Là-Haut.
Je voudrais te dire que tu peux lui parler. Je voudrais te dire qu'il reste et demeure éternellement - et non pas simplement qu'il ‘était' - un Héros, un Bon Soldat et un Juste.
Je voudrais te dire, à toi, ma petite, que nous toutes et tous, sur ce blog, nous t'aimons de tout notre cœur.
Que L'Eternel, Le Très-Haut veille sur toi et sur tous les tiens », Michel Garroté, 11 juillet 2011.
Michel Garroté
Michel Garroté 2011 http://drzz.fr/
http://www.france-catholique.fr/Mesdames-et-messieurs-les.html
http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/02/1120417-cyrille-hugodot-l-hommage-de-la-nation.html
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