VEF Blog

Titre du blog : Le blog d'un français non pratiquant
Auteur : abstentiovotepiednoir
Date de création : 21-03-2011
 
posté le 30-08-2011 à 04:57:16

Hypocrisie, platitude, flou, désarroi...le socialisme de demain.

Ce que dévoile l'Université du PS 

 Ivan Rioufol

L'Université d'été de la Rochelle ne mérite pas son nom :

les socialistes s'y sont comportés, ce week-end, comme dans une cours de récréation, ressortant les crocs en jambes et les coups bas avant de poser ensemble, hypocritement, pour la photo de classe.

 Cette pratique serait somme toute anecdotique si les débats eux-mêmes avaient été à la hauteur des enjeux imposés par les crises, et singulièrement celle de l'endettement des Etats.

Or rien n'est ressorti de ces simulacres de réflexions, sinon les habituels mots creux et formules vagues qui sont répétés en boucle depuis des décennies.

 La démonstration de cette platitude a été apportée par Harlem Désir, secrétaire général intérimaire du PS, qui a replongé dans la facilité de l'antisarkozysme, cette ficelle pour ne rien proposer, et par Manuel Valls, qui paye, lui, son authentique réformisme par une marginalité qui le rend inaudible.

Ce manque de sérieux de la plupart des candidats augure mal de l'intérêt et donc du succès des primaires.  

Ce qui saute aux yeux est le peu d'envergure des prétendants, comparé aux défis qui forcent à repenser totalement la place de l'Etat, de la nation, du peuple, du citoyen, afin de corriger en urgence la faillite de l'Etat providence et l'affaiblissement de l'Etat nation.

 

Ni le clientélisme "socialo" de Martine Aubry, ni l'art de l'esquive de François Hollande,

ni la pugnacité brouillonne de Ségolène Royal ne peuvent être des réponses pour

 sortir la France des Trente calamiteuses, ce bilan laissé par la pensée progressiste qui n'a toujours pas entamé son autocritique.

 

 Le désarroi que l'on devine chez ces candidats, qui se réfugient dans le conservatisme et le flou, est un désarroi qui risque d'envahir plus généralement l'opinion.

Cette faiblesse reste une chance pour la droite, qui devient (au royaume des aveugles, les borgnes sont rois) le parti des réformes et de la modernité.

Mais saura-t-elle, elle-même, être à la hauteur des attentes des Français ?  

 

  ©Ivan Rioufol