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Titre du blog : Le blog d'un français non pratiquant
Auteur : abstentiovotepiednoir
Date de création : 21-03-2011
 
posté le 07-11-2011 à 03:31:53

Attachez vos ceintures, on navigue en eaux troubles...

 

De Gaulle

falsificateur et idéologue de l'antisionisme

 

De Gaulle falsificateur et idéologue de l'antisionisme

 

Beaucoup connaissent la petite phrase du Général De Gaulle à propos du peuple juif

 « un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur ».

 

 Peu se souviennent du contexte au cours duquel il la prononça.

Il me semblait important de rappeler le détail des arguments iniques développés par

De Gaulle lors de cette conférence de novembre 1967.

 

 

 Attachez vos ceintures, on navigue en eaux troubles.

Vous trouverez en rouge le texte intégral et original dit par De Gaulle, et en noir mes commentaires.

 

Charles De Gaulle le 27 Novembre 1967 :

L'établissement entre les deux guerres mondiales, car il faut remonter jusque là, l'établissement d'un foyer sioniste en Palestine, et puis après la deuxième guerre mondiale, l'établissement d'un Etat d'Israël soulevait à l'époque un certain nombre d'appréhensions.

Il fait une erreur sémantique en parlant de l'établissement d'un foyer sioniste alors que la déclaration Balfour comme le délibéré de la conférence de San Rémo parlent d'un « foyer national juif ».

Le sionisme est un mouvement politique et non pas l'essence d'un Etat. Cette essence est juive et rien d'autre. Confusion sans doute volontaire de la part de De Gaulle. Le petit Sarkozy en Gaulliste qu'il est, explique aujourd'hui qu'il est ridicule de parler d'Etat Juif.

On pouvait se demander, en effet, et on se demandait, même chez beaucoup de juifs, si l'implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes qui lui sont foncièrement hostiles, n'allaient pas entraîner d'incessants, d'interminables frictions et conflits.

Le mot implantation utilisé marque l'instauration de quelque chose de nouveau. Comme si à cet endroit, sur cette Terre, les juifs n'avaient rien à faire.

Pour confirmer ce manque de légitimité, De Gaulle prend soin de dire que ces Terres furent non pas achetées, mais acquises, et rajoute que les conditions étaient douteuses.

 En une phrase, il vient de donner le premier argument de l'anti sionisme. Cette Terre n'appartient pas aux juifs. On verra plus bas pourquoi.

Et certain même redoutait que les juifs, jusqu'alors dispersés, et qui étaient restés ce qu'ils avaient été de tout temps, c'est-à-dire un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur, n'en viennent une fois qu'ils seraient rassemblés dans les sites de son ancienne grandeur, n'en viennent à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu'ils formaient depuis 19 siècles : " l'an prochain à Jérusalem".

 

".De Gaulle se livre à une définition toute personnelle des caractéristiques des Juifs. Des centaines de commentaires ont été donnés au sujet de cette désignation.

 L'important de ce passage est la reconnaissance de l'ancienne grandeur des Juifs précisément en Palestine. Mais cette phrase est absolument incohérente puisqu'elle définit comme dominateurs les juifs en Exil.

Il veut ainsi démontrer que si en Exil les juifs sont surs d'eux et dominateurs, alors nul doute qu'en retrouvant leur destin national, ils en deviennent en plus des conquérants. CQFD. Le nouvel argument des antisionistes est défini. 

 

En dépit du flot, tantôt montant, tantôt descendant, des malveillances qu'ils provoquaient, qu'ils suscitaient plus exactement, dans certains pays à certaines époques, un capital considérable d'intérêt et même de sympathie s'était formé en leur faveur et surtout il faut bien le dire dans la chrétienté.

 

Il est bien entendu que ce passage est le plus antisémite de la conférence.

 Dire que les juifs provoquent ou suscitent des malveillances, c'est simplement de la pure judéophobie.

 Il ne dira pas que ces malveillances sont infondées et condamnables, ce qui revient précisément à les justifier. Non Monsieur De Gaulle, la solution finale n'est pas une « malveillance ».

 Parler de malveillance c'est pareil que d'expliquer comme JM Le Pen que ce fut un détail. Quand au capital de sympathie de la chrétienté engendré par la mort de 6 millions des nôtres justement parce que pendant 17 siècles, l'Eglise enseigna la haine absolue du Peuple Juif, c'est au moins de la provocation.

 

Un capital qui était issu de l'immense souvenir du testament, nourri à toutes les sources d'une magnifique liturgie, entretenu par la commisération qu'inspirait leur antique valeur et que poétisait chez nous la légende du juif errant, accru par les abominables persécutions qu'ils avaient subi pendant la deuxième guerre mondiale et grossi depuis qu'il avait retrouvé une patrie, par les travaux, leurs travaux constructifs et le courage de leurs soldats. 

 

Ici encore De Gaulle falsifie l'Histoire. Le fondement de la catéchèse, est que le Verus Israël est le peuple qui reconnut Jésus comme Messie.

Il ne dira pas que l'Ancien Testament a été accaparé par la chrétienté qui n'eut cesse de l'instrumentaliser justement contre les Juifs.

 De Gaulle fait ici œuvre de révisionnisme concernant l'immense responsabilité de la chrétienté concernant la haine et le massacre des juifs pendant 19 siècles.

 Le Juif errant puni parce qu'ayant refusé de se convertir à la chrétienté.

 

C'est pourquoi indépendamment des vastes concours en argent, en influence, en propagande que les Israéliens recevaient des milieux juifs, d'Amérique et d'Europe, beaucoup de pays, dont la France, voyaient avec satisfaction l'établissement de leur Etat sur le territoire que leur avaient reconnu les puissances, que lui avaient reconnu les puissances, tout en désirant qu'ils parviennent en usant d'un peu de modestie à trouver avec ses voisins un modus vivendi pacifique.

 

Continuant dans son entreprise de dénigrement, De Gaulle tire toutes les ficelles de l'antisémite. On retrouve ainsi les Juifs et l'Argent, les Juifs et l'influence, et enfin les Juifs et l'impossible modestie.

Alors que les arabes sont depuis 1920 les vrais agresseurs qui refusent le retour des juifs sur leur terre, ce serait donc aux juifs de faire preuve de modestie pour composer avec des voisins dont on comprend qu'ils seraient des pacifistes.Ignoble mensonge.

 

Il faut dire que ces données psychologiques avaient quelque peu changé depuis 1956.

A la faveur de l'expédition franco-britannique de Suez, on avait vu apparaître en effet, un état d'Israël Guerrier et résolu à s'agrandir, et ensuite l'action qu'il menait pour doubler sa population par l'immigration de nouveaux éléments donnait à penser que le territoire qu'il avait acquis ne lui suffirait pas longtemps et qu'il serait porté pour l'agrandir à utiliser toute occasion qui se présenterait.

On croit rêver, le grand Général qu'est De Gaulle sait parfaitement que l'opération de 1956 est intervenue du fait de la France et de la Grande Bretagne qui refusaient d'accepter la nationalisation du canal de Suez.

 Israël subissait non seulement les attaques incessantes des Fedayins en provenance de Gaza, mais aussi de Jordanie des deux côtés du Jourdain.

 Le colonialisme guerrier des Français n'est pas évoqué, mais l'apparition d'un Israël qualifié de guerrier est un nouveau mensonge Gaullien.

 Habitude pour ce Général qui n'en est pas à sa première incartade avec la Justice et la Vérité.

 Il est incroyable que ce Général puisse salir l'action de l'armée française en 1956. Mais il est mensonger d'étiqueter Israël comme Etat Guerrier, alors que son armée depuis 1948 a été contrainte de lutter pour sa survie.

 

C'est pourquoi d'ailleurs, la cinquième république s'était dégagée, vis-à-vis d'Israël, des liens spéciaux et très étroits que le régime précédent avait noués avec cet Etat et la cinquième république s'était appliquée, au contraire, à favoriser la détente dans le Moyen-Orient.

Pour ceux qui n'avaient pas compris « la cinquième république » est à traduire par De Gaulle lui-même. Lui seul est à l'initiative de la rupture des liens privilégiés tissés entre la France et Israël.

 

Bien sûr, nous conservions avec le gouvernement israélien des rapports cordiaux et même lui fournissions pour sa défense éventuelle les armements qu'il demandait d'acheter mais en même temps nous lui prodiguions des avis de modération.

 

En termes diplomatiques, les relations cordiales sont des relations froides et distantes. Dans sa grandeur infinie, De Gaulle acceptait de vendre contre argent des armes à l'Etat Juif.

De sa grande mansuétude, il aurait sans doute voulu de plats remerciements.

 

Notamment à propos des litiges qui concernait les eaux du Jourdain, des escarmouches qui opposaient périodiquement les forces des deux côtés.

 

Nouveaux mensonges de la « Vème République ».

 Concernant les Eaux du Jourdain dont parle De Gaulle, elles furent détournées par les arabes et non par les israéliens.

De Gaulle aurait aimé que les israéliens laissent faire sans réagir, ou plutôt qu'il demande conseil auprès du Général.

Mensonge sur les escarmouches qui sont le fait des Fedayins palestiniens qui attaquent des Kibboutzim le long de la vallée du Jourdain quasi quotidiennement. 

 

Enfin nous ne donnions pas notre aval, à son installation dans un quartier de Jérusalem dont il s'était emparé, et nous maintenions notre ambassade à Tel-Aviv.

 

Le Général quiest toujours prompt à critiquerles Juifs et Israël est resté muet lorsque les jordaniens organisèrent en 1948 le nettoyage ethnique des Juifs de Jérusalem.

Pas de De Gaulle non plus pour critiquer l'occupation de la vieille Ville de Jérusalem par les troupes jordaniennes entre 1948 et 1967.

 

D'autre part, une fois mis un terme à l'affaire algérienne, nous avions repris avec les peuples arabes d'Orient, la même politique d'amitié et de coopération qui avait été pendant des siècles celle de la France dans cette partie du monde et dont la raison et le sentiment font qu'elle doit être aujourd'hui une des bases fondamentales de notre action extérieure.

 

De Gaulle donne ici les meilleurs gages de l'allégeance de la France au monde arabe.

Il choisit de valider les pires mensonges et de sacrifier le Droit des Juifs à la cause arabe.

 

Bien entendu, nous ne laissions pas ignorer aux arabes que pour nous l'Etat d'Israël était un fait accompli et que nous n'admettrions pas qu'il fut détruit.

 

On atteint des sommets de dénigrement.

 Israël n'est pas légitime, il n'est pas le fruit du Droit inaliénable des Juifs à reconstruire leur Nation.

 Pour De Gaulle c'est un « fait accompli ». Heureusement dans sa mansuétude envers les Juifs, il n'admet pas la destruction du « fait accompli ».

Merci De Gaulle !

 

De sorte que tout compris, on pourrait imaginer qu'un jour viendrait où notre pays pourrait aider directement, à ce qu'une paix réelle fut conclue et garantie en Orient pourvu qu'aucun drame nouveau ne vint à la déchirer.

Hélas ! le drame est venu, il avait été préparé par une tension très grave et constante qui résultait du sort scandaleux des réfugiés en Jordanie, et aussi d'une menace de destruction prodiguée contre Israël. Le 22 mai, l'affaire d'Aqaba, fâcheusement créée par l'Egypte, allait offrir un prétexte à ceux qui rêvaient d'en découdre.

 

De Gaulle qui ne laisse rien au hasard insinue que l'origine du conflit serait « le sort scandaleux des réfugiés » alors que les réfugiés sont justement le résultat de la volonté des arabes à détruire l'Etat Juif.

 Et De Gaulle crache à nouveau son venin contre Israël en décrivant son peuple comme des voyous : « ceux qui voulaient en découdre ».

 

Pour éviter les hostilités, la France avait dès le 24 mai, proposé aux trois autres grandes puissances, d'interdire conjointement avec elle, à chacune des deux parties, d'entamer le combat. Le 2 juin, le gouvernement français avait officiellement déclaré, qu'éventuellement il donnerait tort à quiconque entamerait le premier, l'action des armes. Et c'est ce qu'il répétait en toute clarté à tous les Etats en cause. C'est ce que j'avais moi-même, le 24 mai déclaré à Monsieur Ebban, Ministre des affaires étrangères d'Israël que je voyais à Paris. Si Israël est attaqué, lui dis-je alors en substance, nous ne le laisserons pas détruire, mais si vous attaquez, nous condamnerons votre initiative.

 

Selon le brave Général, Israël aurait dû remettre son existence dans les mains du « Grand Général ».

Celui là même qui voue unetelle inimitié aux juifs, à ce qu'ils sont.

Celui -là même qui depuis son accession au pouvoir n'eût cesse que de couper les liens solides qui avaient été tissés entre la France et Israël.

Celui là qui n'aime les juifs que comme « vassaux ».

 

Certes, malgré l'infériorité numérique de votre population, étant donné que vous êtes beaucoup mieux organisés, beaucoup plus rassemblés, beaucoup mieux armés que les arabes, je ne doute pas que le cas échéant, vous remporteriez des succès militaires.

Mais ensuite, vous vous trouveriez engagés sur le terrain, et au point de vue international dans des difficultés grandissantes d'autant plus que la guerre en Orient ne peut pas manquer d'augmenter dans le monde une tension déplorable et d'avoir des conséquences très malencontreuses pour beaucoup de pays. Si bien que c'est à vous, devenu des conquérants, qu'on en attribuerait peu à peu les inconvénients.

 

Mais Monsieur de Gaulle, c'est normal, vous savez bien, les juifs, ils sont conquérants, c'est dans leur nature.

 Vraiment ces juifs ne respectent donc pas la tranquillité du Monde.

On sait que la voix de la France n'a pas été entendue, Israël ayant attaqué, s'est emparéen six jours de combat des objectifs qu'il voulait atteindre.

Maintenant il organise, sur les territoires qu'il a pris l'occupation qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsion et s'il manifeste contre lui la résistance qu'à son tour il qualifie de terrorisme, il est vrai que les deux belligérants observent pour le moment d'une manière plus ou moins précaire et irrégulière le cessez-le-feu prescrit par les Nations Unies mais il est bien évident que le conflit n'est que suspendu et qu'il ne peut pas avoir de solution sauf par la voie internationale.

Mais un règlement dans cette voie, à moins que les Nations Unis ne déchirent que, elles-mêmes, leur propre charte, un règlement doit avoir pour base, l'évacuation des territoires qui ont été pris par la force, la fin de toute belligérance, et la reconnaissance de chacun des Etats en cause par tous les autres.

Après quoi, par des décisions des Nations Unies avec la présence et la garantie de leur force, il serait probablement possible d'arrêter le tracé précis des frontières, les conditions de la vie et de la sécurité des deux côtés, le sort des réfugiés et des minorités et les modalités de la libre navigation pour tous dans le golfe d'Aqaba et dans le canal de Suez. Pour qu'un règlement quelconque, et notamment celui là, puisse voir le jour, règlement auquel du reste, suivant la France, devrait s'ajouter un statut international pour Jérusalem. Pour qu'un tel règlement puisse être mis en œuvre, il faut naturellement, il faudrait qu'il eût l'accord des grandes puissances qui entraînerait ipso facto, celui des Nations Unies. Et si un tel accord voyait le jour, la France est d'avance disposée à prêter son concours politique, économique et militaire, pour que cet accord soit effectivement appliqué. Mais on ne voit pas comment un accord quelconque pourrait naître tant que l'un des plus grands des quatre ne se sera pas dégagé de la guerre odieuse qu'il mène ailleurs. Car tout se tient dans le monde d'aujourd'hui. Sans le drame du Vietnam, le conflit entre Israël et les arabes ne serait pas devenu ce qu'il est. Et si l'Asie du sud est, voyait renaître la paix, l'Orient l'aurait bientôt retrouvé, à la faveur de la détente générale qui suivrait un pareil événement.

 

 Cours de géopolitique de bistrot ou l'ONU, le « machin » joue un rôle central. L'Histoire a donné tort à De Gaulle.

Heureusement pour ceux qui sont à la recherche de la justice et de la vérité. Heureusement pour l'Etat Juif.

 

Cette conférence est le pire évènement qui soit arrivé à Israël depuis sa création. Le Général de Gaulle avec sont autorité morale et sa rigueur, a fait preuve d'une incroyable mauvaise foi. Manipulation et mensonges sont les maîtres mots pour qualifier ce déballage inepte. Il a martelé tous les clichés qui serviront de bases aux théories antisionistes, ainsi qu'à l'antisémitisme moderne. Rien ne manque dans la bouche du Général, jusqu'à la nature des Juifs à vouloir dominer et conquérir. On est proche des théories du protocole.

Ce jour là, Charles de Gaulle a crucifié Israël.

Bernard Darmon

http://www.lepost.fr/article/2011/11/03/2629709_de-gaulle-falsificateur-et-ideologue-de-l-antisionisme.html

 

Commentaires

yosoy le 07-11-2011 à 12:17:58
Pour nous, qui sommes de Là bas, degaulle est une grosse M. que le Diable l'emporte!!!