décembre 16th, 2011
Jean-Patrick Grumberg |
Cette question revient en permanence dans le discours journalistique,
et elle mérite d'être posée.
Un leader politique est-il responsable des prises de position de son père, de ses choix politiques, de ses fréquentations ?
Si le père d'un leader politique a évolué dans des milieux considérés aujourd'hui comme abjects, est-ce moralement acceptable si ce leader ne rejette pas publiquement les choix de son père ?
Devient-il de facto complice des choix de son père s'il ne les dénonce pas haut et fort, publiquement, et aussi souvent que cela s'impose ?
Doit-il, s'il lui est clairement demandé de prendre position sur le passé de son père, s'en démarquer avec franchise ? Son silence, ou son refus, sont-ils le signe qu'il approuve, en secret ?
Vous l'aurez compris, le leader politique dont je parle ici est
François Hollande,
dont le père, Georges Hollande, médecin ORL à Rouen, Pétainiste, fût fidèle
à Pétain jusqu'au bout.
En 1965, Georges Hollande est candidat aux élections municipales à la tête d'une liste d'extrême droite « rénovation et expansion », constituée d'anciens de l'OAS et de collabos.
Georges Hollande était par ailleurs favorable à l'Algérie Française, sympathisant de l'OAS,
et proche de Jean-Louis Tixier-Vigancour.
Cet héritage qu'il n'a pas, à ma connaissante, renié, explique-t-il son rapprochement d'un autre « socialiste » au passé qui en envoyèrent plus d'un en prison, François Mitterrand, ainsi que la prudence de ses positions ?
© Jean-Patrick Grumberg pour http://www.dreuz.info/
Toute information mérite qu’on la transmette,
les parents boivent et les enfants trinquent.
L'acharnement à demander à MLP de renier son père devrait trouver son exacte réplique dans un acharnement à exiger la même chose de F.Hollande.
On choisit ses amis, mais on ne choisit pas sa famille .
C’est un peu pour cette raison que nous naviguons sur Dreuz, espace de LIBERTE.
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