posté le 22-05-2012 à 16:24:32
LOÏC LIBER
Montauban. Le nouveau combat de Loïc Liber, paralysé après
la tuerie
ce soldat du 17e RGP a été grièvement blessé par le tueur
toulousain
Deux mois après la tuerie de Montauban qui a vu deux soldats du 17e RGP abattus
et un troisième grièvement blessé par balles, ce dernier se bat pour retrouver
la vraie vie avec le soutien de ses frères d'armes.
Loïc Liber, 1er classe du 17e RGP
âgé de 28 ans, touché par les balles de Mohamed Merah le 15 mars dernier, a
quitté il y a trois semaines, le CHU de Toulouse où il faisait l'objet de soins
intensifs.
Ce soldat montalbanais est aujourd'hui entre les mains de
rééducateurs dans un centre spécialisé du sud de la France.
Pour l'heure
tétraplégique, il est conscient et bien déterminé à se battre.
À l'issue d'un
long coma, les médecins lui ont appris la mort de ses frères d'armes tombés à
ses côtés de 15 mars. Le coup fut rude. Peu à peu, le funeste scénario de ce 15
mars 2012 reprend forme dans l'esprit du soldat miraculé dont la moelle
épinière fut touchée par une balle. Loïc Liber va devoir se reconstruire,
physiquement et moralement .
Emilienne, sa mère est à ses côtés
Aujourd'hui, le soldat Liber est
très entouré sur son lit d'hôpital. Sa mère, Émilienne qui a quitté la
Guadeloupe et son travail immédiatement après le drame, s'est installée près de
son fils.
Cette femme « au cœur d'or », décrite comme « extrêmement généreuse
», est aujourd'hui la lumière qui guide son fils, le fil qui le raccroche à la
vraie vie.
Personne ne sait quelle sera l'évolution de Loïc, mais ceux qui le
connaissent, ont foi en lui : « On nourrit de grands espoirs de le revoir
debout sous l'uniforme. Loïc était un 1er classe prometteur », confie son
avocate.
Un officier du régiment assure que « c'est un garçon qui la force du
dragon »…
« Il pourrait bien nous surprendre », estiment ceux qui le connaissent
…
Parmi ceux-là, ses collègues du « 17 » qui régulièrement organisent des convois
pour lui rendre visite sur son lit d'hôpital.
Saint-Michel veille sur lui
Ses frères d'armes qui, aux côtés
des organismes militaires patentés, ont collecté des fonds pour financer le
voyage de sa famille vers la métropole et permettre aujourd'hui à sa mère de
rester près de son fils, si loin de Trois Rivières dans leur Guadeloupe natale,
n'oublient pas.
Au-dessus de son lit d'hôpital, ils ont accroché au bout d'un
ruban une statuette de l'archange Saint-Michel, patron des parachutistes. Un
autre symbole qui le relie à cette communauté militaire qu'il avait rejointe il
y a 5 ans.
« Il est tombé pour la France. Il faut penser à Loïc », confiait après le drame
la hiérarchie militaire.
Un peu plus de deux mois plus tard, Loïc poursuit son
combat avec courage… et avec le soutien de ses collègues du régiment
montalbanais dont la cohésion se nourrit aussi des drames qu'il subis.